Fermer les yeux comme ça simplement, remettre de l’ordre dans les jours, chasser les doutes et l’angoisse qui dévore, laisser les trahisons mourir d’elles mêmes et partir seule à présent vers quelque chose de nouveau .Dans le flamboiement de mes dérives oublier que tu ne m’as pas fait confiance et que tu continues à me mentir.
Alors oublier tes mensonges et d’un geste vif les coller sur la toile de ce qui fut ma vie en y
balançant toute la couleur jaillissante , tout le rouge et le noir pour finaliser ainsi ce que je n’ai jamais su faire parce que je n’osais pas.
Simplement fermer mes yeux et les clore sur toi sans rancune avec résignation pour partir vers un hiver qui je sais sera redoutable. J’ai en moi le souffle impatient de la déchirure, ôter ma peau et la regarder s’enfuir dans le soir, le cœur désormais froid et désemparé.
Chasser cette magie et faire voler ta baguette magique en mille éclats, tu sais celle dont tu te sers si bien selon tes humeurs et tes faiblesses et dont j’ai toujours su au fond qu’elle ne m’apportait que cendre.
Certains voyages ne sont fait que de rêves, d’inavouables moments où l’on entend bien son cœur chamade dire non mais où la raison ne suffit plus .Tu es fort, fort de tout et c’est ainsi.
Moi je ne suis qu’une ampoule grillée, celle qui est incapable de faire jaillir la lumière et n’éclaire plus personne, je suis aussi la voile déchirée de ce voilier qui fond sous les tempêtes.
Et si je sens encore la sueur perler à mon front et quelque chose au bas de mes reins prêts à ruer pour t’aimer et survivre, j’avoue pourtant ne plus en avoir beaucoup la force et plus le courage.
C’est comme à chaque fois ce désespoir retombé, non pas la ferveur mais un désespoir que je regarde rideaux tirés sur mes jours futurs.
Qui de toi ou de moi saura accepter que l’on ne possède pas l’autre, tes mains posées sur ce petit bout de moi et dont l’empreinte est si brûlante.
Il était une fois notre histoire ….Fermer les yeux en attendant de les rouvrir toujours vierge de toi, au fait je ne t’ai jamais dit : j’ai tellement manqué d’Amour…….