13 février 2008
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Quand je suis seule et que l'absence est trop forte, je repense au jour où j'ai fait la connaissance de Sacha..J'étais assise sur le béton de l'IGR et il est venu vers moi...J'étais en attente d'une présence, de quelque chose , de quelqu'un qui ne me juge pas , qui ne me blesse pas, et qui porte un regard neuf sur mes jours...
Triste , seule avec mes soucis familiaux jamais résolus et qui vampirisent ce qui me reste de force et de foi, j'étais là désoeuvrée attendant l'heure de ma consultation avec celui qui me suit et m'aide à rester en vie.....Sacha est entré dans la lumière et je n'ai pas bien compris encore comment il a réussi à faire bouger la petite flamme d'espoir qui avait déserté mes veines....sourire, douceur il est venu en ami me parler de sa maladie, de sa musique, de son violon et de son désir de faire passer la vie dans mes veines désertées...
J'étais seule au plus profond de mes peines et de mes peurs....Il a poussé grand la porte et l'air du large est entré dans mes poumons que je croyais incapables de fonctionner....J'ai inspiré une bouffée d'air frais et la fleur de vie s'est développée en moi..........L'adagio de barber , la 7eme cible, il a semé en quelques heures des graines dans une âme que je pensais en jachère....Où a-t-il pris sa foi, sa force et cette lumière je ne sais pas....
Je me suis posée sur le bord de son regard et mes joues ont sans doute repris couleur....la couleur de sa jeunesse, de son amour de la vie.....de sa tendresse et de son amitié naissante..
Sacha a semé en moi quelque chose d'inattendu et je suis devenue sereine à son contact...Il m'a dit que ses jours étaient comptés à présent , mais que .....sait-on jamais, que son violon seul le maintenait en vie et que lui et moi étions simplement dans un ensemble de notes où le silence avait moins d'importance que le temps de pause...Je ne sais pas vraiment ce qu'il a voulu dire mais qu'importe ce jour là , à cette heure précise la pause fut douce parce que non préméditée, rencontre banale sur le bitume d'un endroit où l'on défend sa vie; où on la cherche où elle se perd puis s'essouffle et où elle s'envole...
Sacha a chassé ma peur du moment et j'ai ouvert les jeux sur son monde celui de ses 33ans....C'est l'ange révélateur et le relayeur de vie ai-je pensé à cet instant et même si je ne dois pas le revoir son amitié est en moi et son combat le même que le mien!Il m'a dit aussi de chanter car ma voix était juste et belle et m'a encouragée à prendre des leçons de chant.........
.Alors j'ai pensé à cette chanson " La renarde" et j'ai chanté:
Si le bonheur vous laisse en berne
Il peut venir du coin d'un bois
Et prendre du destin les rênes
Ecoutez moi, écoutez moi
Moi j'voudrais juste qu'on m'apprivoise
Qu'on m'apprivoise,
Moi j'voudrais juste qu'on m'apprivoise
Qu'on m'apprivoise,
Sans me juger, sans me blesser
Sans me chasser, sans me garder...
Merci Sacha d'être en vie , courage ....il faut que l'on soit fort........"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort"FNietzsche
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