Il nous viendra des jours de rêves et des demains tout enchantés.
Nous bannirons de nos yeux vides ce que le mal a dévasté
Et si, délivrées de nos douleurs d’animal toujours blessé
L’espoir revient, c’est en courant qu’il faudra vivre.
Pour oublier les jours de suie, les jours de plomb, les jours de larmes
Où nos pensées portaient linceuls, où nos cœurs sourds, tout effarés
Cherchaient battants le mince espoir sur le miroir des volontés.
Un sein de moins quelle aventure, un sein de moins et nous brisées
Sur nos épaules manteau de fièvre et sur nos fronts la vie braquée
Braqué le nord, braqué le sud plus de boussole le capitaine
De ce bateau tout démâté et dont les voiles claquent au vent
En barbaresques désenchantées.
Et dans le cœur de ce bateau il squatte et vit monstre affamé
Qui se repaît de notre vie nous enlisant dans nos demains tout irradiés.
Dans des demains où même nos cris défrichent nos peurs pour capturer
Ce frêle espoir qui va renaître, cet espoir fou cheval lancé
Au grand galop, dans la bataille piétinant peur souffrance mêlées.
D’incertitude en certitude, toujours marcher sous le soleil des jours magma.
Les pas serrés fait de fatigue, les pas pressés pour s’envoler
Vers des demains s’offrant des trêves, vers des demains réinventés.
Il nous viendra des jours de rêves et des demains tout enchantés
J’entends gronder nos révoltes, et j’entends tous nos feux se lever.
J’entends nos matins nouveaux renaître, j’entends sombrer nos abîmes,
Nos espoirs légions sur les jours de nos vies délugeant le passé,
Alors c’est en courant qu’il nous faudra vivre, la Vie en nous toutes déferlée !