Il y a certains soirs comme ça où le son d’un violon entre sans frapper dans votre cœur
Il y a certains soirs comme ça où vous ne demandez rien d’autre à la vie que de la sentir là tapie au creux de votre poignet et pulsant dans le soir doucement…
Il a certains soirs aussi où votre je est un autre qui s’échappe sur un ailleurs fait de dentelles et dans le claquement un peu fou des volets fouettés par le vent de novembre.
Il a certains soirs où votre front est couronné de petits bonheurs et ceci malgré les giboulées et les pluies à verse tombées sans répit sur les jours que vous sentez s’enfuir inexorablement.
Le battement des portes du cœur est si fort qu’il ne fait aucun doute que vous êtes là bien vivante presque étonnée du fait que ce soit encore possible.
Alors vous regardez la petite dentelle achetée pour votre table de nuit par le chêne qui s’en est allé une nuit laissant son ombre sur vos jours,
Vous demeurez seule avec vos larmes versées dans le matin
Quoi donc plus jamais, et ainsi dire mon cœur tissant sa peine
Et comprimant l’absence en milliers de je t’aime.
Il y a certains soirs comme ça vous êtes famélique, famélique de Vie
Pour oublier la faucheuse et tout ce qu’elle emporte sans vous le demander
Alors que tristement vous regardez la barque s’éloigner
Laissant aux souvenirs le soin de consoler.
Il y a certains soirs où le moindre petit souffle
Fait de vous un géant parce qu’il faut bien oublier
Qu’hier était hier et qu’une Vie a passé………….