Vite , très vite s'enfuir dans l'immensité avec le poisson rejeté à la mer....Avec lui faire le voyage , oublier ce temps dur qui blesse et partir dans le bleu des flots dans l'immensité de l'infini...Dans le vaste océan , entendre sourdre le grondement des flots et oublier celui du tourbillon de l'existence, devenir le flot dormeur ou,la vague démontée, l'écume balayée par le soleil ou le vent et connaître de nouvelles naissances la peur somnolant dans le roulis de l'océan d'harmonie.... Ce matin vous dis-je je me suis enfuie, échevelée dans un matin qui n'était pas le mien, j'ai pris tout le sable, les poissons , les étoiles de mer et le coquillage que j'avais laissé pour y entendre la mer....Sur mon visage le vent marin chargé d'embrun et de rêves....sur ma peu le sel de l'eau de vie, celle qui pique ......Alors j'ai ramassé l'étoile de mer de mon rêve l'ai jetée très vite vers l'infini et à travers le temps hurlant et je suis restée tout calmement assise sur la grève avec pour unique compagnon le poisson et l'enfant de cette vidéo, et aussi le coquillage que j'avais ramassé alors qu'il roulait à mes pieds...Je l'ai donc serré dans ma main , collé à mon oreille et j'ai entendu le secret de la vie dans le miracle de l'instant présent......ce n'étais qu'un songe mais c'était le songe d'une journée d'hiver.....................
Quand on ne sait pas quoi faire ou comment s'en sortir Il y a des jours où on des envies de ranger compulsivement tout ce qui bouge , tiens sa vie par exemple.....Alors dans cet éblouissement soudain c'est un peu une retrouvaille avec soi-même , avec celle que l'on a cessé d'être durant quelques temps.
On se met un fichus, un de ces fichus anciens et bravement on se prépare pour le grand nettoyage, c'est que le temps est à présent venu de se se débarrasser de toutes ces vieilleries qui dorment ,inutiles vestiges d'un passé révolu..Souvenirs , objets, grigris tout cela caché quelque part au fond de la mémoire et que l'on a pas osé jeter de peur de se perdre , d'oublier ce qui fut nous....Allez il faut monter au grenier et ne plus avoir peur des araignées , le temps des grands nettoyages est de rigueur...*
On part alors un peu seule dans l'aventure, on a un peu peur de se salir dans l'affaire et de rendre invisible le souvenir des jours heureux, ceux qui ont été mais qui ne sont plus qu'à présent qu'illusion ?Ceux à qui on tenait pourtant tant ils nous donnaient l'impression d'être vivante un peu moins abandonnée dans cette vie que l'on s'était choisie....Peur aussi de trahir la confiance , les promesses ou les serments que l'on avait donné confiante et insolente de naiveté.....
Peur je disais donc de jeter le premier anneau donné par le petit voisin amoureux de vous qui moqueur vous appelait Gracieuse ....Peur de jeter cette photo de ce petit garçon à qui vous avez un jour de violence jeté votre tambour à la tête parce qu'il avait osé vous pincer les fesses ..... Peur aussi de jeter la bouilloire de la mamie aujourd'hui disparue et ce petit soutien gorge rayé acheté avec elle avant qu'elle ne disparaisse, et du bouton bleu marine en forme de fleur qu'elle portait sur l'une de ses robes que vous aimiez tant....
Garder aussi la petite tasse du petit prince rongée et jaunie par les tanins du thé et que sais-je encore......La timbale dans laquelle jamais peut-être plus vous ne boirez , celle en argent trop lourde reçue lors de votre baptême....Et puis aussi toutes ces photos jaunies par le temps qui font que vos yeux s'embuent et que votre coeur bizarrement se met en deuil ...Ces vieilles cartes de France et de Navarre collectionnées au fils des ans, ces fossiles ramassés durant toutes ces années!Et surtout le vieil ours celui que vous avez traîné dans l'enfance et qui en sait plus de vous que vous n'en sachez vous-même , assis sur votre lit il attend le ménage avec effroi, ses jours sont-ils comptés ? Il ne le sait pas car tout dépend de vous ...
.Garder, ça servira peut-être encore, ils sont les témoins des paradis ou des enfers perdus....Ils me ramènent toujours à quelqu'un ou quelque chose de connu ou de redouté....Alors avoir l'illusion , se donner cette illusion que l'on peut ranger et faire le ménage, un petit ménage de l'âme en quelque sorte, à la recherche du "clean " du table rase , je jette tout, je recommence pour me ramener à moi et à cette nouvelle demeure que je veux trouver ...Une maison âme pour y abriter de nouveaux objets et poser enfin un genou en terre, l'espoir gonflé alors comme une voile , se retrouver enfin un peu dans l'éblouissement des retrouvailles avec soi-même... Allez je fais le ménage, un grand ménage le regard qui se porte vers le futur..........
Alors je regarde le vieil ours tout jauni, il esquisse un timide sourire semblant me dire le ménage tu n'y penses pas tu auras des regrêts sous peu , l'oeil de verre à moitié crevé on dirait un vieux forçat de la vie tout comme moi.....Nos souvenirs sont les mêmes et il m'a si souvent consolé avec les cartes postales, la boite à boutons et le reste ............
ALORS NON PAS DE MENAGE AUJOURD HUI ? CE SERA POUR UN AUTRE JOUR ? OUI MA VIE JE LA RANGERAI UN JOUR J AI BIEN REFLECHI MAIS POUR AUJOURD HUI JE RENDS MON TABLIER .....
Sur le bitume froid de ton absence Se promène mon coeur . Alors sur la page blanche de mon écran J'écris en mode coeur , mode douleur. Et lorsque sous mes mots Résonne la solitude de mon âme Je suspends ton nom aux nuages Dans un carré de ciel où vis Elle sans ailes. Dis moi sais-tu que: Personne n'aime la poupée désarticulée Son p'tit coeur est trop égratigné Plus d'existence , sa mémoire envolée Ses ptits jours sans cesse en mode arrêté C'est comme une nuit pâle d'hiver Seule elle tremble dans son p'tit univers , Les souvenirs violents cognent dans sa tête Chaque douleur devient immense frisson Chaque solitude devient la peur de l'abandon. Attendre que le souffle apaise Les yeux grands ouverts Le coeur qui palpite Elle rêve la poupée désarticulée ça se voit dans ses silences ça se voit dans ses soupirs C'est un envol à tire d'elle être le moi et ailes. Alors juste tendre la main Levée vers le ciel bleu Pour cueillir l'étoile aux cieux Peut-être alors ne pas l'attraper S'arrêter juste à temps Le temps de ton absence Alors la regarder filer Dans le champ du ciel immense Dans son insouciance existence d'étoile Pleure-t-elle? Souffre-t-elle? Moi la poupée désarticulée Au travers de ma baie vitrée Il suffit que je tende la main Pour rallumer le réverbère Il le faut bien c'est la consigne Pour rejoindre vite sa bulle Et oublier ce vide qui brûle....
Je viens de voir cet excellent film d'animation de Mike Osborne qui montre le côté très très négatif de notre société industrialisée qui fait de nous des robots petit à petit et nous mène peu à peu à l'inhumanité.... Alors chercher au fond de soi-même un peu de chaleur et de rêve pour survivre et voir la Vie avec les lunettes arc en ciel...Ne me demande pas quels sont mes rêves, je n'en ai pas Ne me demande pas où est l'Amour il n'y en a plus Mais demande moi ce que l'on doit changer je te dirai Moi, Toi et des tas de choses encore pour que le Monde redevienne beau...
"Brisez vos limites, faites sauter les barrières de vos contraintes, mobilisez votre volonté, exiger la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être. Découvrez ce que vous aimeriez faire et faites tout votre possible pour y parvenir" R BACH
"Comment se fait-il [...] que la chose la plus difficile au monde soit de convaincre un oiseau de ce qu'il est libre et de ce qu'il peut s'en convaincre aisément s'il consacre une partie de son temps à s'y exercer?" R BACH
Et le Monde tourne rond dans une farandole d'imaginaire Les grenouilles bleues entonnent la Marseillaise dans la Chapelle Sixtine, accompagnées par les orgues rieurs que chatouillent les crabes violonistes, une fraise à la boutonnière, pour que valsent les nonnes permanentées au bras des gargouilles choristes et les moines déguisés dans les bénitiers aux vagues chaloupées. Le soleil en profite pour courir derrière les grands Macaons qui font du toboggan en cravate sur les anneaux de Saturne et les abeilles en talons hauts qui jouent à saute-mouton avec les nénuphars dans la traîne des comètes défrisées. Les libellules en chemise de nuit, impatientes attendent sur le quai de la gare le ruisseau d'améthyste qui les emmènent flirter derrière la lune, pendant que les princesses au bois dormant réveillées par les carpes qui ne donnent plus leur langue au chat, au sommet de la Tour Eiffel renversée font des pirouettes sur le dos alors que les grands méchants loups en ballerines essaient leurs chapeaux. Les coccinelles, quant à elles, en képi font de la luge sur la Seine tourbillonnées par la déboussolée Tramontane qui perd le sud et son Mistral entre le Havre et Notre-Dame pour conduire le fort Quasimodo jaloux des bénédictines rejoindre chez Michel-Ange ses gentils monstres de cathédrale et leur donner tous azimuts de sa baguette bossue le La absolu qu'enfin ce monde raisonné tourne rond en féerique harmonie fantastique !
Tu vois, tout ça, parce qu'en baillant, distrait, tu as avalé mes rêves affamés qui sortaient de la baignoire en sucre pour se réfugier sous le bonnet des sept nains qui m'avaient donné rendez-vous sur les cumulo-nimbus pour semer les graines arc-en-ciel pour des éclosions de roses dorées sous mes paupières en matin embrumées. Pour les attraper, les retrouver, j'irai plonger au cœur de tes songes dans ton ventre secret... où joyeuse je m'endormirais...
Hier Marinou m'a dit:"je regrette bien l'époque ou ma seule préocupation était de savoir de quelle couleur j'allais colorier mon coloriage "
Marinou je l'ai connue toute petite ...Et ce petit bout de bonheur reste là toujours aussi poupée que lorsqu'elle était petite.....Sortie tout droit d'un rêve rempli de soleil elle a fait et fait encore le bonheur de sa Mamie, de son Papie de sa Maman , de Jessica et de ses amis..et j'oubliais et de celle qui écrit aujourd'hui un article...
.Coincée dans ses rêves elle a grandi et est à présent une jeune fille de 17ans en plein orage et qui rêve de voir le soleil à travers les gouttes d'eau....
Je la pensais heureuse, insouciante et heureuse en amour dans le feu de son adolescence.....Hier donc alors que je parlais avec elle sur Msn elle me dit tristement:" Je regrette bien l'époque où ma seule préoccupation était de savoir de quelle couleur j'allais colorier mon album de coloriage....nostalgie d'un temps révolu et aussi doute sur sa capacité à remplir le nouvel album de coloriage qu'offre la vie...Plus difficile cet album à colorier , si on se trompe eh bien oui c'est certainement plus ennuyeux car l'encre n'est pas effaçable et la trace laissée ne pars jamais , elle s'estompe juste.....Alors comme elle le dit elle même :"il n'y a que Piaf qui voit la vie en rose".....
Mais Marinou tu es aussi un petit piaf toi, tout juste sorti du nid et il ne faut pas te décourager , la vie n'est faite que d'expérience et c'est vrai qu'en ce moment tu n'as pas été épargnée , la disparition de ta Mamie qui était la douceur de tes jours et qui te fait dire que tu regrettes ce temps de l'enfance où elle était à tes côtés.... En ce qui concerne l'amour là c'est pas la peine d'aller chercher loin ...Il faut laisser le temps faire , en ce moment il y a une grosse pénurie dans le rayon des princes charmants petite princesse au coeur démoli, la clientèle féminine a été informée et on risque d'attendre un certain moment mais bon le miracle arrivera un de ces jours au hasard d'un chemin que tu ne pensais pas prendre....Il faut s'obstiner et croire simplement que c'est possible, ne pas se décourager , c'est parfois une chose difficile mais bon avec la joie de vivre et la volonté tu soulèveras des montagnes...
Tiens si j'étais magicienne je te ferais une machine effaceuse des chagrins de toutes sortes et d'Amour en particulier.....Alors allez patience et courage ' trébuche qui court vite ", prends ton temps et éveille toi, apprends, comprends, ris et repars vers des joies nouvelles en laissant tes peines tomber dans la rivière des pluies du coeur ...........n'oublie pas que Ta Mamie que j'aimais beaucoup veille de là-haut et t'a laissé le plus bel amour qui soit pour t'accompagner dans tes demains..
Alors tout simplement il faut : attendre, apprendre, entreprendre et puis un jour devenir grande............. Bisous Marinou jolie............
POUR VIVRE , ne plus avoir peur des radars. Alors sortir de sa maison cage et , Doucement laisser la rue des désespoirs pour prendre la rue de l'envol, l'ailleurs. Alors laissez le volant s'envoler vers la gauche La route de la joie débarrassée de tout vos soupirs. Il y a bien un grand boulevard celui des souvenirs, Laissez le et engagez -vous sur celui du bonheur. S'il est à sens unique ne le ratez pas c'est celui du bonheur! Empruntez alors l'autoroute A Coeur Voie rapide la vie à mille à l'heure. Roulez sans cesse jusqu'à épuisement . Enfin la sortie qui vous mènera jusqu'à lui ou elle Route de campagne direction l'inconnu Avec GPS pour guider l'émotion. Sur le sentier de la carte du tendre Passez près du pont du meilleur de vos jours et cherchez la direction qui mène jusqu'à l'autre. Il y a un Péage forcément celui de la destinée. N'ayez pas peur foncez et grillez les feux rouges Du hasard , il faut forcer la chance. Alors peut-être apercevrez -vous sur la gauche Au détour de vos jours, dans la ville de Vie Elle ou il seul sans valise , mais avec dans sa poche Des milliers de baisers en guise de covoiturage, Si la route est clémente beau sera le voyage........
Tout autour de nous, l'invisible de la vie se manifeste et ceci dans chacun de nos gestes , de nos rires .Nous avons tous les jours, la possibilité de devenir la petite particule du monde, celle que l'on ne voit pas mais qui fait partie intégrante de la vie .
Cet essentiel invisible pour les yeux se cache dans chacun de nos mots,de nos gestes aussi, dans le vol du papillon, dans le vent et la pluie, sous l'orage de nos passions , sur la route mouillée par l'averse , et dans l'amour que nous avons envers celui qui nous ressemble....o vous frères humains.........
Parfois la magie se glisse doucement sans que l'on s'en aperçoive, insidieusement et dans nos regards
La magie prend cette forme dans le monde moderne, elle se glisse dans nos vies par tous les interstices muée par le souffle de nos coeurs et même si je lui laisse peu de place à cette magie elle est là en moi et le plus court chemin pour aller d'un pays à l'autre est le rêve , rêve d'un ailleurs........
Sur B612 où je me suis réfugiée je connais le doute , la peur et la souffrance , la joie aussi dans des aubes décolorées et des demains battus par les peurs...Mais je m'accroche à ce tout, à ces notes de musique que je viens de découvrir et si de battre mon coeur s'arrêtait j'ouvrirais grands mes yeux en regardant ma vie passée dans l'attention et la joie d'avoir vécu mille vies..."Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" F Nietzsche
Mon coeur est un essaim habité d'étoiles Un simple tableau où je navigue sans voile Mon coeur est un navire voguant vers le lointain Entre les mers , les flots et le rivage incertain...
Mes peines y sont chaque jours muettes Mes espoirs posés sur les fils de tes lettres Mes joies exultées dans les pensées secrètes Mes rêves amassés dans les jours obsolètes
Mais toutes ces étoiles en moi tournent sans fin Pour redire combien ma vie métamorphose Pour redire combien nos vies s'opposent Dans un ciel de pluie chargée d'oiseaux chagrins....
Alors j'attends que tout s'achève vite dans un dernier plongeon ET que renaisse ce qui fut moi , éternel retour Dans une autre vie chargée d'espoir et d'amour Mais j'en paie le prix fort et c'est la dure rançon..........
Il paraissait plutôt enclin au rêve que porté sur l'action. Et pourtant. Avant d'être un écrivain, Antoine de Saint-Exupéry est surtout un pilote. Poète de l'action, il a trouvé ses mots dans sa vie. Une question le taraudait : « Que faut-il dire aux hommes ? » Aventurier, voyageur infatigable, il n'a eu de cesse de leur prodiguer des leçons d'énergie. Homme de cœur, il a martelé obstinément son espoir en l'homme. Générosité et solidarité étaient, pour lui, les valeurs fondatrices de l'humanité. Son “Petit Prince”, histoire de planète, d'enfant blond, de baobabs et de renard a fait le tour du monde. Mais c'est dans “Citadelle”, son œuvre majeure, que sa pensée est la plus aboutie. Il y développe un humanisme fondé sur une morale exigeante, où le refus du confort implique le sens du devoir et du sacrifice. Ses idées ont dérangé. Des intellectuels se sont gaussés de cette "belle âme" ou ont raillé sa "sainteté". Pourtant, c'est par "goût du bonheur" et respect de la vie qu'il a osé prendre tous les risques.Il est mort entre ciel et mer, à 44 ans, quelque part entre la Corse et le continent.
1 GAGNER DE LA HAUTEUR
Tout homme est le messager de quelque chose qui le dépasse, car notre temps passé sur terre est très court. Pour Antoine de Saint-Exupéry, la quête de l'absolu doit être le sens de notre combat quotidien.
« On n'ensemence que par le haut », disait-il.
La vie s'ouvre aux individus exigeants, mais personne n'est en droit d'exiger des autres quelque chose qu'il n'ait déjà obtenu lui-même. Pour accéder à la dignité, nous devons fuir la facilité et l'inconstance, et ne négliger aucune petite vertu.
2 FAIRE L EXPERIENCE DU DESERT
Alors que nous vivons dans un monde d'opulence et de confort, Saint-Exupéry nous invite à faire l'expérience du désert, de sa dureté. Dans ce monde aride, la privation redonne le goût des choses simples, une gorgée d'eau ou une escale entre deux trajets. Mais surtout, il nous incite à prendre conscience que nous avons tous, au fond de nous, un vide, quelque chose qui nous manque, alors que nous possédons tout. Le désert nous apprend à regarder plus loin que ce que nous avons, à voir de plus près ce que nous sommes.
« J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et, cependant, quelque chose rayonne en silence. »
3 AGIR
L'homme « n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes ».
Saint-Exupéry est un pionnier, qui nous propose de devenir le héros de notre propre vie : nous devons nous réveiller, préférer l'effort au repos, le danger à la sécurité.
« Vous n'avez le droit d'éviter un effort qu'au nom d'un autre effort car vous devez grandir. »
Cet héroïsme-là est une vertu dont nous n'avons aucune fierté à tirer, car
la vie, c'est l'audace.
Parce qu'elle donne un sens à la vie, l'action épanouit l'homme. Et c'est en accomplissant les actes dictés par notre conscience que nous devenons des êtres humains.
4 DONNER
La valeur d'une vie ne réside pas dans les biens matériels éphémères, mais dans le dévouement, le sacrifice, le don de soi et l'échange.
« Je n'aime pas les sédentaires de cœur. Ceux-là qui n'échangent rien ne deviennent rien. »
Avant de mourir, nous n'avons qu'un impératif : poser un geste gratuit. Telle une graine, ce sera notre trace, notre participation à la moisson. Pour naître à soi-même, il ne faut pas hésiter à sacrifier pour les autres nos derniers vivres.
L'homme n'accède à l'humanité qu'en servant ses semblables. Sa puissance réside dans sa capacité à les grandir.
5 CREER DES LIENS
L'existence n'a de sens que si nous nous sentons liés à autrui, « puisqu'on est frère en quelque chose et non frère tout court ».
La source de la vie ne vient pas des choses ou des êtres, mais de ce qui fait lien entre eux. Rapprocher les hommes : tel est le sens de la mission humaine. Nos actes doivent tendre vers l'humanité, rejoindre l'universel, sinon ils sont vains :
« Car il n'est rien à espérer de soi mais de la seule merveilleuse collaboration de l'un à travers l'autre... »
Veillons sur les autres comme des sentinelles responsables, créons des liens partout où ils sont rompus.
Les devoirs de l'AMITIE par Michel Onfray ...( Emission écoutée ce matin sur une radio périphérique
Je me sens bien seul dans mon époque à vouloir vivre l'amitié comme les romains la pratiquaient. Notre époque sans boussole confond la plupart du temps cette vertu sublime avec les pâles ersatz de la camaraderie ou les succédanés du copinage, ces produits de substitution à destination d'âmes en peine incapables de vivre dans la seule compagnie d'elles-mêmes. L'amitié romaine s'épanouit bien loin des fadeurs affectives de la compagnie agréable.
Entre Pythagore et Sénèque, tout a été dit, écrit et pensé sur l'amitié : Est-elle possible entre gens de conditions inégales ? Entre un homme et une femme ? Entre membres d'une même famille ? Peut-on mettre le mot au pluriel ? Existe-t-il un tien et un mien séparés et distincts dans cette aventure ? Ou tout est il commun ? Et si oui, l'argent aussi, l'époux ou l'épouse, les biens meubles et immeubles ? L'intérêt agit-il en moteur ? Dans ce cas, doit-on déconsidérer ladite vertu ? De quelle manière vieillit-elle ? L'ami est il un autre moi-même ? Comment conserver ses amis ? Que se passe- t-il à la mort d'un ami ? Et passim...
Le christianisme a déconsidéré l'amitié, vertu trop aristocratique et exagérément élective, pas assez amour du prochain à la sauce guimauve. Hors Montaigne et la Boétie, deux romains échappés et survivants au XVIème siècle, on n'écrit plus l'amitié avec la langue de Cicéron. On chercherait en vain dans les bibliothèques contemporaines des pages significatives à ajouter à ce beau livre ancien.
Normal, l'époque n'est pas à la vertu, encore moins à la vertu exigeante. Car l'amitié ne brille pas des feux platoniciens en idole majuscule, scintillant dans le ciel des idées, loin des contingences mondaines. Elle nomme ce qui se cristallise en présence de preuves d'amitié – délicatesse, tendresse, prévenance, souci de l'autre, bienveillance, douceur. Elle vit de ce qu'on lui donne. Sans nourriture, elle disparaît. La preuve de l'amitié ce sont les preuves d'amitié.
Dès lors, si elles manquent, si, même, en lieu et place, on reçoit l'inverse – indélicatesse, brutalité, froideur, négligence, inattention, sans parler de malveillance ou de méchanceté, autant de preuves d'inimitié,- on peut conclure sans tergiverser : il n'y a pas ou plus d'amitié. Ce qui, de fait, marque la mort de cette vertu vivante peu, pas ou mal entretenue. Car seuls les devoirs d'amitiés – qui sont doux – ouvrent le droit à l'amitié- qui est exigeante.
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Astéroide B612 , Blog filant au gré de mon imaginaire ...de ce que j'entends , je ressens ou je lis parfois...Rien qu'un ciel celui des maux et des mots...